Le ciel n’est jamais trop vaste
Le ciel n’est jamais trop vaste pour ceux qui rêvent, pour ceux qui lisent…
Une comédie pour rire !
Ce roman est une comédie, pour rire et se sentir bien dans un monde de personnages truculents et absurdes. Beaux ou terriblement laids et méchants, on s’attache à eux. Ils surgissent d’un conte, cachés au coeur de nos imaginaires cinématographiques.
Une intrigue pleine de mystères, de rencontres étranges, des situations qui se succèdent dans un rythme rapide et léger. L’auteur écrit comme il filme, c’est fluide dans un style très imagé. L’émotion, la poésie des ambiances, la douceur des paysages, l’odeur de la campagne se retrouvent à chaque ligne.
Embarquez pour un voyage vers ce château, parcourez les collines et les forêts, descendez dans les oubliettes, laissez-vous emporter dans l’aventure.
SCENE 1
Une lourde silhouette tangue dans la nuit du village.
L’homme dans son grand manteau, projette sur les façades, une ombre de géant.
La forme noire glisse le long des murs peints en jaune par les rares becs de gaz. L’ombre plonge au fond des ruelles, remonte et saute d’un mur à l’autre.
Les pas résonnent entre les maisons endormies.
Le marcheur noctambule sait où il va. Il connaît chaque ruelle et tourne sans hésiter même dans les plus sombres.
Ses gros souliers font un bruit métallique, comme les godillots ferrés des soldats. D’ailleurs, à y bien regarder, malgré la nuit, son manteau est une longue capote de militaire.
Elle est ouverte et bat à chaque enjambée.
Trois pas encore et il s’arrête devant une porte. Il réajuste son sac sur l’épaule et repousse son calot au-dessus de son front, il a chaud de cette marche nocturne.
D’abord il écoute. Il y a quelques bruits à l’intérieur, deux voix, peut-être trois. La maison est aveugle, volets tirés mais de la lumière filtre sous le seuil.
Il réajuste son calot et d’un poing ferme, il frappe trois coups résolus sur le chêne épais qui vibre sur les gonds de gros fer.