PROLOGUE
Le personnage de Rimm, allégorie de la découverte, explore un monde dont on ne sait, s’il est du passé ou du futur. Je le dépeins, en tous les cas, humaniste et bienveillant.
Mon personnage marche d’est en ouest, métaphore de la course des astres, dans le défilement apparent de leurs trajectoires célestes autour de la Terre. Je me suis attaché à l’emmener de vallées en plaines, de sommets en cols, en toutes saisons, montrant que le monde peut être un jardin et la vie une grande aventure.
Que les hommes et les femmes de bonne volonté peuvent porter une idée d’humanité bienveillante et lumineuse.
Sans angélisme non plus, car le monde décrit dans ces histoires, est dur, par le travail sans les machines, par les conditions d’une nature avec laquelle il faut composer, dans les rigueurs des hivers comme dans les chaleurs des étés.
Et puis, le savoir-faire des hommes et des femmes dans chaque métier.La paysannerie en particulier, dans chacun de ses gestes, qui demande un apprentissage long et difficile car il faut composer avec des éléments naturels, les cultures et les bêtes.
Les métiers de façonnage aussi, avec le bois, la pierre et le fer, aucun de ces matériaux ne se laisse apprivoiser sans qu’on ne les connaisse dans leur profonde intimité. Il n’est dans ces domaines, aucun raccourci, il faut apprendre avec le temps, dans le respect de toute chose, du vivant comme de l’apparemment inerte.
Enfin, les rapports entre chacun, où j’aime à montrer qu’ils reposent sur la patience, la bienveillance, l’accueil, le partage et le respect. Avec en mémoire, toujours, que toute construction humaine est chose fragile. Son harmonie repose sur la bienveillance de chacun.